Ce billet fait partie d’une série dont vous pourrez lire l’introduction ici.
Le fil rouge global de cette série tourne autour du livre "IA La plus grande mutation de l'histoire" de Kai-Fu Lee, livre très bien écrit que je vous résume dans ce premier billet .
L’auteur y aborde la course à l’innovation dans le secteur du numérique et de l’IA, secteur que je vais résumer grossièrement en TIC (technologie de l’information et des communications). Ce secteur est fortement en croissance mais au delà des emplois qu’il génère, il apporte aussi une révolution au même titre que la machine à vapeur ou l’électricité sur la société actuelle et il est primordial de rester en pointe sur le sujet.
Sur l’impact économique, je vous invite à regarder
qui reprend les principales capitalisations boursières depuis 1994. On y apprend que les 4 plus grandes valorisations d’aujourd’hui sont toutes dans les TIC et que cette tendance date environ des années 2010.Dans le livre qui est notre fil rouge pour cette série de billet, on voit l’essor incroyable de ce secteur en Chine, notamment porté par une volonté politique et un fort investissement privé.
Mais qu’en est-il de la France et la fameuse Startup Nation ?
La startup nation
Pour démarrer, nous allons parler de licornes. Si vous n’êtes pas familier avec ce terme, une licorne est une startup (non coté en bourse donc) dont la valorisation est supérieure à 1 milliard.
Regardons le top 20 des licornes mondiales :
- 12 chinoises
- 2 indiennes
- 6 US
- 0 licornes Européennes dans le top 20
Sur la liste du top 120 de 2018/2019, la première Européenne est Klarna (Suède).
Il y a 10 Européens sur 120. Les trois seuls Français sont (en 2018) Blablacar, OVH et Doctolib.
En 2017, 41% des entreprises devenues licornes depuis 2000 dans le monde étaient US. 37% étaient chinoises. L’Europe était à la traîne malgré 57 licornes (environ 12%) et la France encore plus avec seulement 3 sur les 57.
A noter que en 2019, soit 2 ans après l’article que je citais plus haut et qui listait 3 licornes Françaises, ce chiffre est monté à 13. Avoir des prédécesseurs, des investisseurs mieux dotés et une volonté politique autour de l’entreprenariat a peut être aidé.
Est ce important d’avoir des startups et des licornes ? J’aimerais évacuer cette question en premier lieu car il y a une tendance assez claire au startup bashing depuis quelques années.
Ce bashing est lié à deux choses bien distinctes :
- L’utilisation de l’expression “startup nation” dans le monde politique
- la nature capitalistique du marché, pas forcément que des startups d’ailleurs
Concernant le premier point, l’état a en effet insisté sur sa volonté politique d’encourager l’entreprenariat et de stimuler les investissements et la visibilité de notre savoir faire. Elle a popularisé l’expression Startup Nation en 2017.
L’intention en soit est bonne, elle donne un élan sur un domaine où on peut difficilement selon moi se mettre à la traîne et je vais vous proposer plus loin de parler de l’exemple Chinois.
Cependant, à partir du moment où l’expression startup nation est assimilée à un gouvernement, le sujet devient politique et on perd en rationalité. Les startups devenant la personnification d’un courant politique, elles en ont pris pour leur grade.
Ainsi on assiste depuis 3 ans à un florilège d’articles/tweets anti startup nation quand bien même le sujet n’a aucun rapport avec les startups. Les suicides dans une grande entreprise Française, l’absence de masque ou de tests pendant la crise du COVID, parcoursup, etc…, c’est de la faute des startups :)
De toute façon à un moment ça devient une mode, un lieu commun, comme le french bashing. On aura encore le droit à des livres, des articles de blogs et j’en passe. Ca reflétera une certaine frustration, une envie de montrer qu’on sait mieux ou juste une cible facile sur laquelle se défouler.
Peu importe, à chaque fois il suffira de se rappeler, Haters gonna hate.
Et en plus soft, je vous invite à lire cette super BD de commitstrip.
Deux choses :
- Par nature l'entrepreneuriat c’est de nombreuses idées mauvaises pour une qui réussit. Il faut accepter l’idée qu’il y ait des mauvaises idées d’entreprises.
- C’est très difficile de créer et faire croître une société. Parfois ca passe ou non sur un coup de chance. Il faut accepter l’idée qu’il y ait des entreprises qui ratent malgré de bonnes idées (ou l’inverse).
Concernant le côté capitalistique, on associe souvent le monde des startups à leur mode de développement, qui est très souvent basé sur une croissance forte financé par des investisseurs externes. On se focalise sur des levées de fond dont les montants sont difficiles à appréhender pour des individus et on voit plus la valeur des entreprise au travers de ce prisme que par ce qu’elles font tout simplement, leur utilité. Ces sociétés sont de plus noyées dans des discours marketing pas toujours digestes.
Pour beaucoup c’est une dérive capitalistique qui crée des bulles et les échecs qui en découlent sont préjudiciables pour tout le monde. C’est une forme de gâchis permanent de moyens.
Relativisons. En caricaturant on dit souvent que 9 entreprises sur 10 financées vont échouer. En réalité une grande partie auront échoué dans le sens où elles n’auront pas atteint des objectifs d’hyper croissance, objectifs attendus par les investisseurs mais pour autant auront eu un parcours honorable.
Selon les chiffres, 50% des entreprises passent le cap des 5 ans. Sur les startups en particulier, ce chiffre serait de 61%. 40% vont donc fermer leurs portes. Une large majorité aura une vie acceptable, sera absorbée par une autre entreprise plus grosse, et une très très faible minorité atteindra des valorisations de plus de 100M d’euros, une minorité encore plus faible atteindra le statut de licorne.
Que ces entreprises échouent complètement, qu’elles aient une croissance de “juste” 1 chiffre ou qu’elles aient été absorbé avant d’être devenu des licornes, elles produisent de la valeur dans tous les cas.
L’un des premiers bénéfices c’est qu’elles permettent de cultiver notre savoir faire, encore fragile en France sur la création d’entreprise tech. Les personnes qui ont travaillé chez Take Eat Easy, Capitaine Train, Shine ont toutes créé de la valeur. Et plusieurs employés de ces sociétés en ont créé ou vont en créer d’autres par la suite. Il faudra peut être 30 ans, une grosse part de chance et de très nombreux échecs pour créer un vrai succès majeur capable de rentrer dans la cours des GAFAM.
Quant aux quelques unes qui réussissent, elles créent de l’emploi bien sûr mais aussi, et je vais développer, elles nous donnent de la voix.
Pour reprendre notre fil rouge, le livre “IA la plus grande mutation de l’histoire”, il y est question du même sujet, la stimulation du secteur numérique par l’état. L’auteur nous décrit la méthode Chinoise pour stimuler un secteur lorsque l’état décide d’impulser un mouvement.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est impressionnant.
Dans un pays où le pouvoir central est prédominant, sans juger si c’est positif ou non, eh bien si le pouvoir s'y met, c'est un véritable raz de marée qui s'enclenche.
Lorsque le pouvoir central dit que les TIC ou l'IA doit devenir une priorité dans les prochaines années, c'est une armée de fonctionnaires et une armée d'investisseurs qui vont s'activer à travers le pays pour créer des infrastructures et financer des initiatives.
Et dans cette débauche de moyens il y a des ratés, des villes créées de toute pièces qui restent vides, des ponts inutiles, du matériel qui dort dans une administration, des sociétés qui profiteront de subventions pour ne rien produire etc...
Et... tant pis.
L'objectif c'est d'avancer à grands pas. Il y a du gâchis, des échecs, une sous optimisation de l'utilisation des capitaux, mais il y a aussi d'énormes réussites et un seul BATX suffit à compenser le reste.
Pour illustrer l’inverse, je cite ici le livre, sans connaître l'affaire. L'auteur donne un exemple aux USA, où l'on prétend accepter les échecs et en faire un outil d'apprentissage ; après une stratégie d'investissement forte dans les énergies renouvelables lancé par l'administration Obama, une affaire, Solyndra, mettra fin à ce plan d'investissement après la fermeture de cette société sur fond d’accusation de clientélisme. L'auteur dira de l'administration d'Obama qu'elle aura compris qu'impulser des plans d'investissement est périlleux. Je cite :
"Quand les succès passent inaperçu, le moindre raté donne matière à publicité négative".
En France, l'acceptation de l'échec est encore loin d'être acquise, même par ceux qui en parlent en citant des livres sur le lean ou l'agilité. Il y a encore un gros effort sur nous-même à faire dans les années à venir.
Quoi qu'il en soit, la progression énorme de la Chine de ces dernières années semblent lui donner raison, même si on peut bien sûr lui reprocher ces gâchis et l'impact écologique.
L’économie des TIC
Revenons à la question de départ, est-ce important tout cela ?
Est-ce qu’avoir des licornes Européennes et Françaises est important ?
Peut-être que dans un monde différent du notre sur des fondamentaux économiques différents, la réponse serait non.
Dans notre monde actuel, il s’agit d’une guerre économique et le résultat de cette guerre économique a un impact direct sur l’influence à laquelle nous pouvons prétendre lors des grands débats de société, par exemple sur l’écologie ou les libertés individuelles.
Que ce soit à l’OMC, l’OTAN, l’ONU, la COP, on écoute plus volontiers le représentant du pays qui fait 20000 milliards de PIB que celui qui en fait 60.
La richesse produite par un pays elle est censé, quand tout fonctionne bien, se retrouver dans ses infrastructures, routes, hôpitaux etc…
En bref, avoir des entreprises florissantes, utilisées mondialement oui c’est utile et important.
Enfin, l’hégémonie économique permet aussi d’imposer sa culture et ses valeurs. L’Europe a été dominante. Aujourd’hui c’est la culture US qui est dominante. Même les Français les plus nationalistes sont bercés de cette culture US.
Et demain ? J’ai la conviction qu’investir dans le monde de demain, dans des nouvelles idées et de nouveaux modes de fonctionnement, c’est crucial pour qu’ensuite on ne nous impose pas des solutions radicalement en opposition avec nos valeurs.
La structuration de la tech Française
Comme je le disais plus haut, les TIC sont un secteur à ne pas négliger car ils sont vecteurs de croissance, et vont fondamentalement influer sur notre vie dans les années à venir.
Du coup, parlons de la structuration de l’écosystème tech Français, il y a des choses à dire.
En 2013 je publiais un article : Travailler autrement.
Dans ce billet, je faisais un constat peut être un peu violent (se relire 7 ans plus tard ça fait bizarre) mais j’écrivais ceci :
“Donc si on résume, 1 salarié sur 2 dans le secteur IT bosse pour des boîtes qui phagocytent une bonne partie de la richesse intellectuelle nationale, qui siphonnent l’innovation (via l’utilisation du CIR) et qui sont dans l’illégalité.
Mais pire, structurellement, avoir un marché constitué en grande partie de sociétés de services est un frein, [...].
Une moitié des salariés du secteur sert de soupape de sécurité pour les DSI et les éditeurs. Cette moitié ne participe pas à la même logique d’innovation de ces derniers. La SSII repose sur la provision de services, rien de plus. Le modèle commercial repose sur la marge et le nombre de jours vendus, pas sur un quelconque service/produit. Vous avez donc la moitié des salariés dans l’informatique qui ne sert qu’à facturer l’autre moitié. [...]
Quand un pays a structurellement une économie majoritairement tournée vers la provision de services (la partie D dans R&D), il ne faut pas s’étonner qu’elle ne devienne qu’un fournisseur et un consommateur. Et comme en plus sur la partie D(éveloppement) nous ne sommes pas les meilleurs marchés, poursuivre dans cette voie est suicidaire.
Sans innovation, nous sommes en concurrence directe avec les pays émergents qui produisent à bas coût. ”
Le constat était plutôt dur et il faut le lire avec des pincettes. Mais en substance je disais que nous avions un savoir faire important, des formations de qualité mais que nous mobilisions en grande partie cette matière grise sur la fourniture de service.
Et cette tendance sur le long terme implique deux choses :
- des entreprises qui perdent leur savoir faire en externalisant systématiquement
- une structuration de notre IT majoritairement jeune (pour garder des marges fortes) et orienté service (Run et non Build)
Sur le premier point, j’ai un certain espoir car j’ai de nombreux signes qui montrent que cela change dans les grands groupes et que de nombreux projets sont à nouveau piloté en interne, avec 90% de prestataires certes, mais au moins la connaissance reste en interne.
Il y a aussi comme je l’indiquais plus haut, plus de sociétés tech dans les dernières années qui se sont montés, des départements tech plus fort et mieux considéré dans des secteurs traditionnels et un véritable écosystème tech qui émerge et se structure.
Sur le second point, en 2013 je disais que les ESN était surtout une réponse au manque de flexibilité dans un secteur ou le marché de l’emploi se porte bien et est donc mécaniquement en tension. Les TIC sont un des secteurs les plus en croissance mais les périodes de préavis et le marché tendu font qu'un recrutement peut durer 6 mois en moyenne, selon Gartner. Ce qui est un handicap pour une entreprise qui doit bouger rapidement.
Mais il y a un phénomène qui s’est développé fortement dans les 10 dernières années : le freelancing.
Le freelancing apporte aussi de la flexibilité, mais avec plus de simplicité car sans intermédiaire. En bref l’essor du freelancing, est une tendance de fond qui a répondu aux aspirations individuelles de plus de souplesse et de meilleurs revenus et qui contribuent positivement à l’essor de notre écosystème tech.
Par exemple les freelances sont capables d'adresser toute taille de boîte, tout secteur, là où les ESN se concentrent sur les gros mastodontes de l'économie qui sont plus facile à travailler pour maintenir des coûts de structure faible. Autrement dit, cela a un impact plus direct sur les TPE et PME qui sont les potentiels super champions de demain.
De même, on retrouvera plus de seniors chez les freelances avec une capacité à polliniser leur expertise dans l’écosystème tech. En effet la plupart des personnes expérimentés en ESN finissent par passer freelance car ils plafonnent en revenu ou en évolution de carrière (on doit passer manager en ESN pour facturer d’avantage, ou bien on plafonne en salaire).
On me murmure aussi à l'oreille une certaine tendance des très grosses ESN à l'atlantiste, c'est à dire la tendance à privilégier des grosses solutions US versus les solutions Europe là où les freelances seront plus ouverts (de même que les petites ESN pour être fair).
Autrement dit, tout va bien ?
Pas si sûr
CAC 40 et NASDAQ
Si on parle TIC et de notre relation avec le numérique en général, je trouve qu’il est assez intéressant de regarder la structuration du CAC 40.
Pour rappel le CAC40 est une représentation de 40 valeurs boursières en France, choisi parmi les 100 meilleures valorisations du pays.
Le CAC 40 est composé majoritairement d’acteurs introduit à sa création en 1987. Les seules entreprises introduites récemment ne sont pas spécialement jeunes non plus : Safran, Wordline, STMicroElectronics, Thales.
Au sein de ce CAC 40 on retrouve 2 sociétés dans le domaine des TIC : Orange et Dassault, 3 si on ajoute Bouygues en ne prenant pas en compte la partie batiment.
(J’écarte Atos et Cap qui sont justement des ESN, un point fort de notre économie mais dont je disais plus haut qu’il masquait par contre l’apparition de belles boites tech car les talents de la tech y sont vampirisés)
Prenons le Nasdaq maintenant, qui représente les meilleures valorisations US (donc pas des startups, une startup par définition n’est pas coté en bourse !)
50% de l’indice est constituée des boîtes suivantes, 9 travaillent dans les TIC :
- APPLE INC.
- MICROSOFT CORPORATION
- AMAZON.COM, INC.
- ALPHABET INC.
- INTEL CORPORATION
- COMCAST CORPORATION
- CISCO SYSTEMS, INC.
- PEPSICO, INC.
- ADOBE INC.
L’économie US a su créer un écosystème économique où ce type de géants est capable d’émerger, parfois en moins de 30 ans, géants capable d’avoir une sphère d’influence bien au delà de leurs frontières.
Et il existe de très nombreuses boîtes qui montent avec de fortes valorisations (peut être délirantes parfois) nées dans les 10/15 dernières années : Uber, Airbnb (plus valorisé qu’Accor !), SpaceX, Pinterest
Investissons
C’est très bien d’avoir des très grands groupes dans l’assurance, la banque, l’énergie, le transport. Ces boîtes évoluent et commencent de mieux en mieux à appréhender les TIC comme source de valeur et plus comme poste de coût.
Mais faire bouger ces paquebots dans un monde qui change vite, qui voit de nouveaux usages apparaître et des secteurs entiers de l’économie bouleversés en une décennie, c’est loin d’être simple. Ce sont des colosses qui bougent lentement mais qui peuvent/doivent participer en investissant dans des TPE/PME plus mobiles, plus agiles et qui peuvent échouer avec moins de conséquences. A l’inverse elles doivent éviter d’acquérir des fleurons tech trop tôt pour ensuite les enfermer dans des schémas d’entreprises classiques, les empêchant de grandir (rappelez-vous de Daily Motion).
L’économie des TIC et celle de l’IA, c’est celle qui va sous tendre de nombreux aspects de notre vie dans les années qui viennent. Elles seront présentes dans l’éducation, dans la formation des adultes, dans le transport, dans le retail, dans le divertissement, et j’en passe.
Faire l’impasse dessus, rester en arrière là dessus c’est assez périlleux comme pari.
Il y a aussi en sous jacent une question d’investissement dans l’innovation.
Sur la totalité des entreprises, les chiffres indiquent qu’en France on investit 2.2% du PIB dans la recherche. Ce qui est légèrement inférieur à la moyenne mondiale mais également inférieur à l’Allemagne 3.09, les USA 2.84, le Japon 3.26, la Corée du Sud 4.81.
J’ai récemment vu cette infographie qui montre les 50 plus grandes entreprises en terme de montant investi en R&D. Et malheureusement, aucune société Française.
Et ce n’est pas le CIR ou le CICE qui ont manifestement changé la donne, leur efficacité ne semblant pas prouvé.
Est ce que ces dispositifs ne devraient pas être revus ?
Ne serait-ce pas plus sain d’avoir deux subventions bien distinctes entre la recherche universitaire et le CIR entreprise ? Les types d’innovation que l’on recherche ne sont pas les mêmes et les formalités d’obtention devraient être plus adaptées, et surtout plus simples.
Avoir des procédures plus simples éviteraient déjà de perdre entre 10 et 20% du CIR dans la création du dossier lui-même et les interactions avec innombrables cabinets CIR, seuls capable de monter des dossiers auprès de l’administration ?
Ne faudrait-il pas limiter ces dispositifs parmi les entreprises auprès des seules TPE/PME ?
Dans tous les cas ce n’est certainement pas la seule réponse. Il y a d’une part un investissement nécessaire des grands groupes qui doivent regarder de façon bienveillante les jeunes pousses et les aider à grandir.
Elles doivent également prendre à bras le corps les révolutions qui arrivent pour moderniser leurs services et les adapter au monde numérique en faisant participer justement les startups qu’elles aident..
C’est valable aussi pour l’état, dans l’éducation, la santé etc… On a pu voir pendant le confinement que de nombreux services d’état n’étaient pas adaptés à une société tout numérique.
L’état encore, doit continuer à investir via la BPI mais peut être revoir certains mécanismes comme le CIR et le CICE.
L’état toujours, doit investir dans la recherche universitaire et la qualité de nos formations pour continuer à former les personnes qui seront acteurs demains dans l’économie des TIC directement ou indirectement.
Enfin l’investissement privé doit continuer à monter en gamme pour parvenir à créer des super champions Européens.
Pour conclure, j’aimerais inclure cette vidéo d’un des premiers interviews de Steve Jobs sur la télé Française qui en 2 minutes reprend tous les thèmes que nous venons d’aborder. Cette vidéo date des années 80 et parle de la révolution de l’époque qui était celle des TIC, la première que nous ayons raté. Mais le constat est toujours strictement d’actualité. A nous de ne pas rater la prochaine.