Eh oui, ça fait environ 18 mois que Hakatech a vu le jour. J'en profites pour faire une petite rétrospective des points qui ont bien marché, ceux qui ont moins bien marché et comment améliorer tout ça.
Tout d'abord, les faits :
Sur les 3 missions :
Et je vais donc tenter une petite rétro par thèmes :
Dès le début j'ai contacté un comptable qui a pris en charge toutes les formalités.
Effectivement j’aurais pu décider de tout faire moi-même pour la création de la boite. Mais de mon point de vue, prendre du temps pour aller au greffe ou au tribunal de commerce n’a rien de folichon et ce n’est pas une économie de le faire soi-même. Et puis mon comptable l’avait inclus dans son pack de bienvenue.
J’ai eu heureusement quelques conseils complémentaires d’un autre indep, sinon j’aurais peut être fait plus d’erreurs.
Bref, ce qui a bien marché :
Ce qui a moins bien marché :
Ah, je suppose que dans l’imaginaire collectif un indépendant croule sous les papiers, fait sa compta avec des logiciels chiants à utiliser et a toutes ces petites factures de restaurant en pile sur sa table.
Bon, heureusement c’est pas aussi cauchemardesque que ça. Mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’il n’y a rien à faire non plus.
Tout d’abord il y a l’administratif de début d’activité, j’ai déjà évoqué la création de la boite ci-dessus mais vous avez aussi :
Parmi les assurances vous avez :
Pour les assurances, j’ai utilisé les services d’une courtière en assurance, ça m’a épargné beaucoup de temps à éplucher les offres et des rendez-vous inutiles.
Bon, heureusement après ça se calme mais il vous reste l’administratif mensuel :
Je compte environ 1h par mois pour ce genre de tâches régulières. La encore, le comptable aide beaucoup pour vous simplifier la vie.
ce qui a bien marché :
les points moins sympa :
Pourquoi un chapitre sur la veille technologique ?
Parce qu’en fait c’est un aspect TRÈS important du travail du consultant freelance. Sans elle, préparez vous à de grosses difficultés.
En tant que salarié, vous avez la possibilité de demander des formations régulièrement. Ces formations vous sont parfois accordées et vous pouvez utiliser le DIF pour les financer. Votre niveau de connaissance va s'adapter aux besoins de vos projets. Et si vraiment vous êtes un peu juste sur un sujet, dans le pire des cas un prestataire externe peut être sollicité si besoin.
En tant qu’indépendant, la situation est bien différente. Vous revenez régulièrement sur le marché du travail et vous devez passer des entretiens techniques face a des personnes qui vous veulent opérationnel tout de suite. Vous êtes censés être "expert", on sera plus exigeant avec vous qu’avec des internes. La remise en cause est donc permanente.
Bref, depuis que je suis freelance c’est :
Sur ce dernier point (les conférences), cela vous permet en plus d’améliorer votre réseau de connaissances.
C’est sans doute ce point qui change le plus lors du passage en indeps et qui demande le plus d’énergie.
Tout d’abord, petit récapitulatif sur les types de missions que l’on peut décrocher en tant qu’indépendant. En fait, pour une personne qui fait du service en SSII, rien de nouveau, c’est la même classification :
Après vous pouvez avoir des variantes : télétravail autorisé, 4/5ème etc...
J’ai effectué 2 missions "longues" en régie et une mission au forfait de 20 jours.
Pour ma première mission j’ai du me battre pour m’imposer car la société fait une réelle séparation entre internes et externes. Première fois qu’on me regarde bizarrement parce que je tente de m’impliquer et de faire des propositions.
Sur ma dernière mission cela se passe beaucoup mieux, les externes sont bien considérés et il n’y a aucune barrière qui les empêchent d’être force de proposition.
Finalement, pour ce que j’en ai vu, quand le clivage avec les prestataires est trop fort, c’est souvent un signe de mauvaise santé de la boite.
Ce qui m’a plu :
Ce qui m’a moins plu :
Sur la recherche de mission, ça a été bien plus simple que prévu. En fait il existe des sites de recherche pour indépendants comme il en existe pour salariés, par exemple :
Le défaut, une fois le profil posé sur ces sites, le téléphone sonne tout autant qu’avec un bon vieux profil Monster. C’est pas toujours bien ciblé, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous mais au moins ça permet de commencer à se faire des contacts.
Mais en fait c’est mon réseau qui m’a permis de trouver la première mission, un ancien collègue d’un ancien collègue d’un ancien collègue qui avait parlé de moi.
Clairement le réseau c’est ce qui permet de trouver les missions les plus intéressantes. Vous savez à qui vous avez affaire et les gens savent qui vous êtes.
Malheureusement le réseau d’un indépendant est limité au début, donc je suis repassé par freelance-info pour ma dernière mission.
Ce qui a bien marché :
Ce qui a moins bien marché :
Les leçons à en tirer
En conclusion comme tout bon indépendant je dois continuer à agrandir mon réseau et me donner des délais moins serré pour trouver une mission. J’ai en effet tendance à me donner des délais trop courts. Si je passais plus de temps, même au risque d’avoir plus d’intercontrat je pourrais certainement trouver des choses qui me correspondent plus. Même si je ne me plains pas pour l’instant, je devrais être plus exigeant pour ne pas risquer une mauvaise surprise.
L’erreur du débutant c’est de brasser large et de vouloir plaire à tout le monde. Il faut vraiment considérer que vos entretiens servent autant à évaluer ce que l’entreprise peut vous apporter que l’inverse. En tant qu’indépendant vous retournerez sur le marché du travail assez rapidement alors autant éviter les missions mouroirs. Ça peut être reposant mais c’est très mauvais sur le long terme.
Désormais en plus des critères traditionnels (localisation, tarif, adéquation à mon profil) j’ai étoffé ma liste de questions quand je choisis une mission. Certains critères sont éliminatoires, d’autres constituent des plus qui peuvent faire pencher la balance :
etc...
Mon impression générale ? Assez positive.
Le statut d'indépendant m'a permis de mieux gérer mon temps de travail, de travailler sur des sujets intéressants et d'envisager d'autres évolutions.
J’en profite pour faire une petite parenthèse. Évidemment le manque le plus évident pour un travailleur indépendant c’est le sentiment d’appartenance à une communauté. Vous ne faites pas partie d’une boite, donc pas de CE, de pot société, de cocktail de présentations des chiffres, de soirées kart etc...
Heureusement il y a d’autres indeps et je me suis joint à une petite communauté très sympathiques : leszindeps.fr avec lesquels je me sens des valeurs en communs.
Mais comme ce n’est pas suffisant, je me regroupe avec deux autres personnes pour créer en ce moment une société (www.lateral-thoughts.com) qui je l’espère va permettre de cumuler liberté et ambiance ou il fait bon vivre. J’en reparlerais d’ici peu.
Parallèlement je travaille aussi sur un logiciel créé avec une autre personne sur notre temps libre et qui devrait sortir courant septembre www.localizeyourapps.com
Avec ces projets j’espère me diriger petit à petit vers l’indépendant 2.0 ^^
En conclusion, être indépendant c’est beaucoup de libertés et quelques contraintes. A chacun de trouver ces solutions pour limiter ces contraintes. Par exemple :